En voila, une bonne petite surprise de rentrée, une à laquelle on n’avait pas pensé. Une galette qui réjouit l’oreille dès la première écoute. Ca à l’air tout bête, mais c’est pas évident. Aujourd’hui, on attend tout le monde, on guète, alors c’est le surenchère à la production, au package, à la promo, au machin, au truc. C’est bien simple, ca me fait vraiment le même effet qu’à l’écoute du premier album de Ben Folds Five -au-delà des analogies musicales. Une impression de fraîcheur, d’absence de prise de crâne. C’est l’aspirine qui libère. Et pourtant, Sam Coombes (ex-Heatmiser avec Elliott Smith) et Janet Weiss (ex-Sleater-Kinney) n’en sont pas tout à fait à leur coup d’essai, puisque que c’est déjà le troisième effort.
Et sur Featuring « Birds », les oiseaux on les entend presque à chaque morceau, même s’il faut attendre la quatorzième plage pour les avoir vraiment (Birds, évidemment).
La petite pointe d’originalité du groupe -du duo en fait- c’est l’absence quasi totale de guitares sur le disque. En configuration claviers-batterie, ça passe néanmoins la rampe sans problème, grâce à des compos soignées (oui, ça existe encore), des parties vocales futées et affûtées, qui savent câliner, mais aussi se laisser emporter, et ça nous donne quelques jolies choses : I never want to see you again, Sea shanty, It’s hard to turn me on, Repetition. Et comme ce sont de jeunes gens bien élevés, ils n’oublient pas deci-delà, de rendre hommage à leurs grands aînés les Beatles. Et si maintenant, vous n’êtes pas décidé à jeter une oreille sur Quasi, c’est que vous êtes butés !