De nos jours, la musique ne se compose plus avec des instruments mais avec des simulateurs de sonorités. La vie est ainsi faite. Plus besoin d’accorder son piano, de régler son saxophone ou d’ajuster les cordes de sa guitare… Dorénavant, il vous faudra penser davantage à acheter régulièrement de la mémoire, à défragmenter le disque dur… De nouvelles habitudes qui devraient rapidement se prendre au vu de la seconde mouture de Dance E-Jay, un logiciel de création musicale destiné aux allergiques de la symphonie pastorale et aux futurs DJ professionnels. Premiers atouts : une convivialité et une simplicité d’utilisation incomparables. Tout est dans le « glisser-déplacer ». Vous choisissez un sample dans la base de données puis vous venez le placer avec la souris sur l’une des 16 pistes du séquenceur. De la même manière, il vous est possible d’éditer n’importe quel son en le plaçant sur l’ »Effect Studio ». Jouez avec la résonance, la distorsion. Appliquez des effets d’écho ou ayez recours à la technique du cut off. Attention, tous les réglages s’effectuent au moyen de faders « virtuels ». A s’y méprendre…
Ceci dit, Dance E-Jay 2 ne consiste pas uniquement à « coller » des samples les uns aux autres sur une multipiste. Non, ce logiciel dispose d’une véritable boîte à rythmes intégrée. Nom de code : Groove Generator. Une batterie électronique vous permet de jouer simultanément jusqu’à dix sons différents, les touches du clavier faisant office de baguettes ! Bien entendu, il vous est toujours possible d’ajuster le niveau d’écho, de distorsion, des filtres ainsi que du niveau de volume de chaque son. Une fois le groove enregistré, il viendra automatiquement s’afficher sur la 17e piste du séquenceur.
Hélas, Dance E-Jay 2 comporte deux gros défauts. Premier en lice : l’impossibilité d’enregistrer sa voix, histoire d’ajouter quelques vocalises à la composition finale. D’autre part, l’importation de vidéo n’a toujours pas été prévue dans cette version. Certes, cette fonction n’est pas vraiment indispensable mais elle permet cependant d’ajouter l’image au son, ce qui, somme toute, n’est pas si désagréable.