La grotte de Lascaux est sans doute le plus beau témoignage que les hommes de la préhistoire ont laissé de leur passage. Découverte en 1940 et ornée de plus de 600 peintures d’animaux, elle reste un site unique au monde. Depuis la fermeture de la grotte originale au public en 1963 et l’ouverture de la réplique de Lascaux II en 1983, le public n’a cessé d’y affluer. C’est une troisième réplique qu’il est désormais possible de visiter, une grotte de Lascaux virtuelle, disponible à tout moment sans même quitter son fauteuil. C’est en tout cas ce que vous propose, entre autres, le CD-Rom édité par Semitour.
En fait, il ne s’agit pas que de Lascaux II : le CD s’ouvre en fait sur les trois sites les plus importants du « tourisme préhistorique » en Dordogne : le parc animalier du Thot tout d’abord. Celui-ci vous propose la reconstitution d’animaux contemporains des hommes de Lascaux et vous replonge grâce à son musée dans leur univers familier. L’abris préhistorique de Pataud ensuite : un gisement archéologique accompagné lui aussi d’un musée retraçant quelques 15 000 ans d’occupation humaine. Ces deux sites sont détaillés dans le texte, accompagnés d’un panorama et d’une petite vidéo de présentation générale.
Vient alors le plat principal promis par le titre : Lascaux II. On survole, commentaires à l’appui, les différentes étapes de la découverte de la grotte, la reconstitution et la construction du fac-similé Lascaux II. On découvre également les techniques de peintures des hommes préhistoriques. Mais le plus beau reste la reconstitution virtuelle de la grotte elle-même. Utilisant une technologie inédite (« I pix fisch eyes » pour les connaisseurs), Semitour se permet de lâcher le spectateur dans une grotte libre d’accès et déserte. Une visite comme vous n’en vivrez jamais en vrai. L’idée est excellente même si le procédé présente parfois quelques déformations.
Puisqu’il faut bien dire un mot de l’interface et de la présentation générale du CD, qualifions la simplement d’agréable. Les fonds couleurs terre collent parfaitement au sujet et les icônes sont suffisamment claires pour ne perdre personne. Reste deux petits jeux pour compléter le tout : un quizz et un taquin d’un intérêt tout de même assez limité. Loin des grosses productions parisiennes, cette présentation provinciale est un bon prétexte à la préparation d’une visite bien réelle.