Ne boudons pas notre plaisir : il ne sort pas tous les mois de nouveaux wargames micro ! D’autant plus qu’il s’agit là du troisième opus de la série des Close Combat, une sorte de référence remise au goût du jour…
Le contexte : Juin 1941, l’armée allemande affronte pendant 4 années l’armée russe. Dans les plaines, au cœur des villes (Stalingrad, Moscou, Koursk et Berlin), les conditions climatiques oscillant entre canicule épouvantable l’été et froid glacial l’hiver. Sales conditions donc, et lourdes pertes du coup : 3 millions d’homme du côté allemand contre 43 millions du côté russe ! Evidemment, peinard, devant l’écran, l’immersion paraît illusoire. N’empêche, une fois l’interface d’utilisation maîtrisée -gaffe, on est pas dans Starcraft là, ni même dans TA-, le commandant d’unité que vous êtes se prend au jeu, plus encore que dans les 2 versions précédentes.
A cela, trois raisons principales : l’intelligence artificielle d’une part est assez convaincante. Vous contrôlez toutes vos unités, mais pour autant, les gars ne joueront jamais les kamikazes pour les belles mirettes du commandant, oui, vous. Si dans le feu de l’action une troupe fait face à une unité plus puissante, soit elle se rend, soit elle se défile, affolée. Pour peu que celle-ci compte déjà des blessés ou que la fatigue soit de la partie… A tel point que le jeu prend une toute nouvelle ampleur stratégique puisque chaque homme tient dorénavant à sa peau et qu’il faudra faire, par conséquent, avec cette nouvelle notion d’humanité qu’on s’efforce aujourd’hui d’ajouter dans toute bonne mixture numérico-ludique. Avec plus ou moins de réussite, d’où l’intérêt, encore intact, des parties multiplayer… L’ennemi n’est pas non plus totalement stupide, même si les victoires sont assurées en début de campagne.
Autre amélioration notable : les évolutions de carrière. En remportant les batailles, vous prenez du grade et vos hommes, avec l’expérience, gagnent en efficacité. Notez bien que le mental des troupes sera plus radieux sous le commandement d’un capitaine que sous celui d’un sergent par exemple… Du coup, on retrouve au fil des missions les mêmes hommes, les mêmes noms donc. Ainsi, on suivra de près les actions en cours de chacun d’eux. Que vous optiez pour le côté allemand ou le côté russe, les mêmes unités, à quelques caractéristiques près, sont à votre disposition. L’infanterie, l’épine dorsale de vos forces : les fusiliers (assaut et reconnaissance), le génie (mitrailleurs, lance-flammes, armes antichars…), les tireurs d’élite (indispensables en terrain découvert). Et les blindés (chars, canons automoteurs, etc.). Au total, le jeu compte 300 unités spécialisées. Impressionnant.
Dernier atout majeur de ce Close Combat III : le graphisme. Dans les champs, sur terrain enneigé ou en ville, les cartes sont non seulement bien plus vastes que dans les versions précédentes, mais également plus fines et détaillées. Le degré de nivellement du terrain est enfin un facteur stratégique essentiel à prendre en compte. Au même titre que les arbres ou les bâtiments. Ces derniers constituant par exemple d’excellents champs de tir protégés. Prenez soin de bien préparer chacune de vos attaques en repérant les passages les plus sûrs pour atteindre les drapeaux ennemis. Pour ce faire, tracez des itinéraires en plusieurs étapes. Tantôt il faudra courir, tantôt il faudra ramper. A l’inverse, parfois, une bonne vieille attaque frontale fera l’affaire, au risque de sacrifier des hommes, mais ça peut servir…
Dans son genre, CC3 est exemplaire. Mais contrairement à Total Annihilation, toujours inégalé, le jeu se révèle un brin répétitif à la longue. Plus réaliste, certes, mais bien moins captivant.