Les créateurs de Lemmings ont cette fois clairement décidé d’ennuyer le joueur. Qu’on se le dise, Wild Metal Country est un jeu profondément chiant.
Plus aucune trace de vie sur les trois planètes qui forment le système Tehéric. Seule une colonie de tanks mutants subsiste et se livre bataille. Dans un décor 3D, vous êtes aux commandes de l’un de ces tanks cartoonesques. La particularité du jeu réside effectivement dans le fait que le comportement de chaque tank est régi selon des caractéristiques animales, le vôtre comme ceux des adversaires. Au menu, le tank-rhinocéros (résistant mais instable), le tank-bouledogue à 3 roues (idéal sur les terrains rocailleux), le tank-guépard (rapide, mais peu robuste) ou encore le tank-raie-manta (stable et discret, mais mou du genou)… Marrant, non ? Les plus courageux d’entre vous auront peut-être même la chance de découvrir le tank-Lemming. Pas longtemps, puisque la bestiole reste totalement fidèle à ses objectifs de vie : la mort. Tant qu’à faire, c’est droit sur vous, dans une explosion ravageuse, qu’elle se la donnera.
Tout ceci aurait pu être éminemment sympathique si WMC avait eu ne serait-ce qu’une once de consistance. Hélas, les terrains parcourus (26 niveaux) sont quasi désertiques -si l’ont fait abstraction des bonus- et les quelques ennemis rencontrés ne profitent pas, comme semble l’insinuer les concepteurs, d’une intelligence artificielle ultra développée. Au contraire, l’adversaire est d’une bêtise consternante, qu’il soit statique ou agité. Pour autant, sa destruction est loin d’être une mince affaire. Question de maniabilité du véhicule : aussi curieux que cela puisse paraître c’est à la fois l’unique aspect réussi du jeu et son plus gros défaut : la gravité, la traction, le magnétisme et l’inertie sont à ce point réalistes que le tank est difficilement contrôlable. Pas sûr que le mode multiplayer change la donne… Non, vraiment, ce jeu n’a rien pour lui. Sous ses airs de shoot’em-up gentil et rigolo, WMC n’est qu’un grand vent à 349 balles !