La Saturn n’est plus. Depuis fin novembre, la Dreamcast a succédé a sa grande soeur saturnale et paraplégique. 128 bits sous le capot, 3 millions de polygones au compteur, des effets 3D en veux-tu-envoie-la-purée, une myriade de pixels, un lecteur CD haute densité… Sega s’est décidé à sortir la grosse artillerie pour pilonner les tranchées de Sony. Radioscopie des forces en présence dans le prochain numéro de Chronic’art…
Vrtua fighter 3 TB n’est ni plus ni moins que le portage de la borne d’arcade du presque même nom. Et sur Dreamcast, ça se porte plutôt bien. La borne est égalée, voire surpassée. Tant sur le point épique que technique. Plus d’options (marrante, la vue subjective), de tempérament, de virulence… Hélas, Virtua fighter 3 TB reste un VF norme contrôlée. Loin de la souveraineté et de la sève martiale d’un Tekken. L’élégance supposée de VF 3 TB ressemble trop à de la fadeur et du lessivage. Les combattants remuent comme des mannequins de cire vachement bien animés. La « superfection » du rendu 3D n’excuse pas la platitude et la débilité esthétique. M’enfin bon, tout ceux qui en pinçaient pour les VF en pinceront encore et les conchieurs continueront à conchier. VF 3 T B est somme toute une formule de politesse aux souteneurs de Sega. Comble de la prévenance, le CD contient une vidéo retraçant toute l’histoire mutationnelle de Virtua Fighter, du premier volet au dernier. Un vrai document d’archives pour se rendre compte de la chance qu’on a de voir beaucoup moins les pixels et d’avoir beaucoup plus de polygones, tellement beaucoup qu’on les voit plus. Histoire surtout de se rendre à l’évidence : si le jeu s’est étoffé, il n’a décidément jamais donné la fureur de vaincre, la rage du tigre ou « vénèrité » du gondra. Toujours un peu trempé dans le chloroforme. Aucune rage dedans.
Virtua fighter 3 TB
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