Chaque nouveau Disney nous apporte désormais son triste équivalent vidéo-ludique. La soupe de l’Oncle Walt se doit d’être présente partout où la lobotomisation infantile est envisageable. Comme en plus le marché du jeu s’avère quasiment plus fructueux que celui de l’exploitation en salle et en vidéo, pourquoi se priver ! Pour la première fois donc avec Toy Story 2, les deux versions, ciné et PlayStation, sortent presque au même moment (le film en salle le 2 février 2000). Bientôt les softs avant la bobine… N’empèche,TS2, le jeu, est presque une réussite. L’environnement graphique est d’une telle richesse qu’on pourrait penser que la Play cherche à en remontrer à la Dreamcast, rien de moins. Très proche, par son univers, de Toy Commander, TS2 n’en a néanmoins ni l’originalité ni la magie enfantine. Classique jeu de plate-forme 3D, dans lequel vous jouez un héros à la sauce américaine, mâchoire carrée et voix de cow-boy Marlboro. Un handicap : votre toute petite taille. Dix centimètres de plastique ! Mais la taille n’a pas d’importance, seule la volonté compte, c’est bien connu, et heureusement que Disney est là pour nous rappeler sa bonne vieille morale des familles, on l’avait presque oubliée. Comme rien n’est insurmontable, de nombreux obstacles attendent le joueur, Buzz et Woody peuvent s’en sortir d’un bon coup de manette analogique.
Woody a été vendu par erreur et tout le jeu consiste à visiter la ville à sa recherche. Heureusement, toute une ménagerie est là pour vous prêter patte forte. De Bayonne la cochonne (Disney n’a jamais su taire les pulsions sexuelles de ses créatifs…) à Rex le tyrannosaure, à chaque niveau -une bonne quinzaine en tout-, vous les croisez et écoutez leurs conseils. Parfois, ils vous proposent un petit challenge au terme duquel vous est remis, si la victoire est au rendez-vous, un jeton Pizza Planet ! Pas chouette ça ? Il vous en faudra cinq pour achever un niveau dans son intégralité. Mais comme les canons du genre actuels l’autorisent, rien ne vous empêche dès le premier jeton obtenu de quitter le niveau pour en attaquer un autre. En revanche, pour changer de monde, il est obligatoire d’en obtenir un nombre minimum et, du coup, errer de longs moments à la recherche de lieux cachés non visités. Pour se faire, le gnome militarisé peut aller sous l’eau, grimper un peu partout, descendre en rappel, etc. Pour corser le tout, certains obstacles ardus demandent une grande précision. Typiquement le genre d’exercice qu’il vaut mieux réussir au plus vite, car plus vous recommencez, plus vous vous vautrez lamentablement… Une chance : au départ, les ennemis ne sont pas trop coriaces. De plus, votre arme laser est assez efficace. Pour ceux qui éprouvent malgré tout quelques difficultés dans l’annihilation des adversaires, un mode de jeu en vue subjective est prévu (le visage de Buzz se reflète alors dans son casque !). L’ennui c’est que ceux-ci se régénèrent automatiquement. De quoi s’arracher les cheveux s’il l’on est amené à revenir souvent sur ses pas. Dans le genre énervant, signalons enfin les puzzles. Là, pas sûr du tout que le joypad reste longtemps dans vos mains…