A peine SW – Episode I : La Menace fantôme est-il en salle aux Etats-Unis qu’on nous sert d’entrée, mais façon plat de résistance, le jeux vidéo du film. D’autres déclinaisons vidéo-ludiques en rapport plus ou moins direct avec la saga sont achevées (Racer) ou en cours de réalisation… Notez comme on est malin chez Lucas : le film ne sortira chez nous qu’en octobre et les fans ont d’ores et déjà la possibilité de découvrir le scénario, à peu de chose près similaire (si vous ne vous êtes pas déjà procuré la version piratée du film qui circule paraît-il sur la Toile…). Dans les grandes lignes en tout cas, l’équipe de Big Ape Productions a particulièrement respecté l’histoire du long métrage : alors que la République est en pleine ébullition, Obi-Wan Kenobi et Qui-Gon Jinn (les concepteurs ont été fidèles au film jusque dans la modélisation des personnages : Ewan McGregor et Liam Neeson notamment sont plutôt bien réussis) sont dépêchés sur la planète Naboo pour contrer le blocus imposé par la Fédération du commerce. Seulement le chemin n’est pas sans encombre puisque Dark Maul le maléfique et ses mercenaires comptent bien les en empêcher. En plus de l’objectif principal, il s’agit donc de sauver la peau des deux chevaliers Jedi. Avouez qu’a priori, mieux vaut vivre ça de l’intérieur dans un jeu plutôt que sur une toile, en simple spectateur. Bref.
Méfiants comme nous sommes, on a d’abord douté de la qualité d’un jeu vite développé, et dont la raison d’être est avant tout marketing. Or, pour une fois, il faudra mettre sa haine du marché de côté car si La Menace fantôme n’est pas une bombe, on est bien loin des piteuses productions vite et mal programmées en matière d’adaptation. Dans ce jeu d’aventure/action 3D, on incarne à tour de rôle les forces du bien -Obi-Wan, Qui-Gon, la Reine Amidala et le capitaine Panaka- pour résoudre une série d’énigmes plus ou moins ardues. Bon point, la difficulté est progressive et plutôt bien dosée. Sûr que le premier niveau dans le vaisseau de la Fédération ne posera aucun problème aux moins débrouillards d’entre vous. C’est par ailleurs l’occasion de se faire doucement la main sur le système de jeu et de casser facilement du mercenaire au sabre laser. En revanche, dans la jungle de Naboo ou dans la ville de Theed, ça se corse. Il vous faudra bien plus destructeur qu’un sabre laser ou un blaster et une bonne flopée de Medipack pour, par exemple, venir à bout des énormes chars qui sillonnent les villes occupées par l’armée de Dark Maul (genre un lance-missiles à proton ou quelques détonateurs thermiques voyez). La suite, jusqu’au dénouement, met sérieusement vos méninges à contribution… rassurez-vous, on a vu plus costaud. Outre les combats -et la récupération/utilisation d’objets en tout genre-, le gros de l’action consiste à sauter d’un point à un autre. A ce propos, tentez systématiquement votre chance, y compris en direction des endroits a priori impossibles à atteindre. Vous voilà prévenu. Ne manquez pas non plus d’entamer la conversation avec les alliés et certains ennemis qui vous aideront, consciemment ou non, à résoudre quelques énigmes -classiquement, on retrouve le bon vieux système de questions/réponses à choix multiples.
Bonne surprise donc que cette adaptation officielle, d’autant que l’immersion dans les pitreries Lucasiennes est assurée. On a bien constaté quelques bugs d’affichage, mais rien de bien méchant. Non, les décors 3D sont plus qu’honorables (comme à l’accoutumée chez LucasArts, on nous jette également à la gueule d’époustouflantes scènes cinématiques entre deux niveaux) et les compos du sieur John Williams accompagnent à merveille le joueur tout au long de la partie.