Troisième mouture de Caesar. Les fans s’impatientaient pendant que les développeurs de chez Impressions tentaient de répondre au mieux à leur desiderata. Et c’est chose faite, puisque Caesar III est non seulement bien plus développé, mais également nettement moins pénible à utiliser que ses prédécesseurs. C’en est définitivement terminé de la quinzaine de menus paramétrables difficilement accessibles de Caesar II. On accède dorénavant à toutes ces options en cliquant directement sur le bon bâtiment ou sur l’icône des conseillers. Mine de rien, c’est un grand pas en avant puisque l’on va enfin pouvoir se concentrer sur le principal, soit le bonheur de la populace…
Deux façons de rentrer dans le vif du sujet : le mode « carrière » ou le mode « city construction kit ». En clair, soit vous jouez sous haute surveillance, César se chargeant de vous congédier ou de vous promouvoir, soit vous évoluez comme bon vous semble et Caius Julius vous lâche la grappe. L’objectif étant toujours de construire une ville romaine, en garantissant à vos plébéiens culture, paix, prospérité et reconnaissance du consul-dictateur de Rome. A chaque instant, il est possible de connaître leurs sentiments et impressions en cliquant sur chacun d’eux. Même principe pour les constructions dont les conditions de développement nous sont dévoilées d’un simple clic de mulot.
Les programmeurs n’ont pas lésiné sur les détails, qu’il s’agisse des personnages (du simple plébéien errant au gladiateur, en passant par le préfet, le barbier, le docteur, le comédien et le collecteur de taxes) ou des structures (des tentes toute connes qui abritent les premiers citoyens au sénat, imposante structure administrative, en passant par des hôpitaux, des places de marché, des fermes, des préfectures, des amphithéâtres et des magasins). La plupart des bâtiments sont évolutifs : pour les habitations, vous commencez par créer une tente. Si celle-ci est bien placée, près d’une école, près s’une fontaine ou d’une place, elle se transforme en hutte, en masure, en petite villa et en villa luxueuse, réservée aux patriciens. Là, les taxes augmentent et c’est tout bénéf’ pour vous. Mais pour arriver à ce stade -c’est pas demain la veille !-, il faut, en parallèle, nourrir son petit peuple, développer la production de matières premières et le marché, jusqu’à l’import et l’export (par route ou par mer) avec les villes avoisinantes -autre moyen de renflouer sérieusement les caisses de la ville…-, cultiver ses concitoyens (écoles, académies, librairies) et les divertir. Chaque structure nécessite une certaine quantité d’employés, celles-ci ne fonctionneront correctement que si tout le personnel requis est en poste. Mais tout ça ne tiendra pas bien longtemps si vous ne placez pas à intervalles réguliers des préfectures (pour éteindre les feux), des bâtiments d’entretien et des hôpitaux. Idem pour l’eau qu’il faut mettre en masse à la disposition de chaque pâté de maisons en construisant des réservoirs, tous reliés entre eux par des aqueducs.
Notez ici l’importance de la religion. Le joueur peut honorer 5 dieux différents en construisant à leur attention des temples plus ou moins grands. Attention à ne pas trop privilégier l’un d’entre eux, les divinités sont excessivement jalouses et rancunières… Enfin, Caesar III, contrairement aux Sim City, vous oppose aux ennemis des territoires environnants. Par la suite, il faudra donc mettre en branle une armée et préparer activement la défense de la cité… Grande nouveauté : tout se déroule dorénavant dans les villes et l’on ne passe plus d’un champ d’action à un autre pour combattre, comme c’était le cas dans Caesar II.
Evidemment, la place me manque pour vous décrire toutes les possibilités offertes par ce 3e opus. Sachez que c’est véritablement énorme et que tout ce petit monde est en plus graphiquement très réussi. Seule fausse note dont je vous ferai part : on a beau parfois répondre au mieux aux attentes de la populace, certains bâtiments s’écroulent sans raison valable. Ok, j’ai encore du chemin à faire… Tout ça pour vous signaler que Caesar III est très complexe. Et ce n’est pas le tutorial, fort bienvenu ceci dit, qui fera rapidement de vous le nouveau César…