Petit Abécédaire (dans le désordre alphabétique, incohérent, et bien sûr de mauvaise foi) ayant pour thèmes le Québec, ses auteurs, ses journaux et d’autres sujets faits pour se divertir.
Concours (le) : Cinquante-six ! Autant d’ouvrages choisis (et à gagner) pour la sélection « A la découverte du Québec » et aucun ne figurant dans les pages critiques de Chronic’art. Ça commence bien !
Culture (ministère de la) : Obtenir sa suppression immédiate. C’est tout.
Deux cents : C’est le nombre d’écrivains québécois invités au Salon du Livre (voir l’article « Les faux espoirs d’un cousin d’Amérique« ). Mais comment font-ils pour avoir autant d’écrivains ? En France, on en compte tout juste le dixième.
Devoir (Le) : Quotidien au ton parfois mordant qui n’hésite pas à malmener les hommes (et femmes, soyons juste) politiques du Québec. Le signe d’une bonne santé en somme ! S’est largement fait l’écho des festivités qui attendent les auteurs québécois invités au Salon du Livre. A consacré son dernier supplément livres du week-end à cet événement. C’est un peu trop s’intéresser à des cendres.
Edition québécoise (maisons d’) : Maisons apparemment moins closes qu’en France (ces dernières étant souvent gagnées par la paranoïa). Ont la fâcheuse tendance à proposer à leurs lecteurs des livres contenant à l’unité moins de dix fautes de français. Ce qui n’a plus cour en France depuis…
Francophonie : Mot un peu trop utilisé dans nos contrées pour qu’on le prenne vraiment au sérieux.
Librairie (québécoise de Paris) : Possède : c’est dire son avance sur ses concurrents français. S’est vue retirer la gestion du stand Québec (la partie librairie), confiée comme de coutume, à la Voie du livre, un regroupement de librairies françaises, sans doute très au fait de la littérature québécoise. Dernière minute : nos correspondants nous apprennent qu’un partenariat est envisagé pour la répartition des tâches. Louées soient nos institutions !
Livre (salon du) : Eviter soigneusement la Porte de Versailles du 19 au 24 mars. Cet exercice de lucidité n’est pas encore pratiqué par tous les auteurs. C’est regrettable. Il en restera cependant quelque chose : des tiroirs-caisses pleins pour les organisateurs et les éditeurs.
Paris : Sujet de moquerie de la part de nos frères du Québec. A tort ? Voir la réponse définitive de Maurice G. Dantec à la question -Vous êtes désormais installé à Montréal… – posée dans l’interview (cf. l’évenement) qu’il nous a accordée pour ce numéro.
Phrases (les petites) : « (…) un salon du livre, peu importe où il est et qui en est l’invité d’honneur, est une opération commerciale, une affaire d’éditeurs. » M. Lavoie, directeur général de l’UNEQ (Union des écrivains du Québec), in Le Devoir (édition du 23 décembre 1998). « Ce n’est pas en célébrant à tour de bras des best-sellers, qui d’ailleurs n’ont pas besoin d’une telle réclame, ce n’est pas en nourrissant une culture de l’événement, du spectacle, qu’on assurera la vie du livre (…). Un livre qui dure, c’est un livre qui déborde l’événement, qui déborde le temps présent, le temps de sa parution, un livre qui s’installe dans la durée du lecteur, son temps vécu, mais aussi dans la durée d’une culture, d’un monde, d’une expérience globale du monde », Gilles Marcotte, écrivain, journaliste et critique littéraire pour le magazine L’Actualité, in Le Devoir (édition du 21-22 novembre 1998). Rien à ajouter.
Polémique(s) : On entend tout et le contraire de tout depuis plusieurs semaines sur le Printemps du Québec. Le mieux est encore de se rapporter à l’article de Sylvie Lachize dans Le Mag.
Salon (la vie de) : La vingt-septième rencontre québécoise internationale des écrivains aura lieu à Québec (la ville) du 9 au 12 avril prochain (en même temps que le salon du livre du Québec -du 8 au 11). Mais quand les auteurs québécois trouvent-ils le temps d’écrire ? Ils nous ont tout piqués, y compris la vie de salon.
Tête : C’est celle de Pascal Assathiany, président de l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL), soupçonné d’avoir favorisé certains éditeurs (des gros), et donc leurs auteurs, pour leur venue à Paris, que l’on réclamait dans la belle province il y a encore peu. Intérêts particuliers ? Absence de transparence et de consultation avec les plus petits éditeurs ? Nous pensions que ces choses-là n’arrivaient qu’ici. Si ces soupçons se confirmaient, livrez-le nous entier. On saura s’y prendre pour le raccourcir. Et avec d’autant moins de scrupules qu’il est d’origine française.
Tremblay (Michel) : Ecrit spécialement pour que l’on dise du mal de lui. Surtout ne pas tomber dans le piège.