Publicitaire doué et respecté de la côte ouest, Max (Wesley Snipes) semble avoir réussi sa vie. Il est marié à une femme charmante, a deux enfants et possède une maison de rêve. Lors d’un voyage à New-York, il rencontre Karen (Nastassja Kinski), une jeune femme mariée elle aussi, avec qui il passera la nuit. Pour tous les deux, à ce moment-là, il ne s’agit que d’une simple aventure. De retour à New -York, un an plus tard, pour voir son meilleur ami atteint du sida, Max croise de nouveau la route de Karen, belle-soeur du malade. Le souvenir de cette liaison d’un soir ravive des sentiments enfouis et fait basculer leur destin.
Leaving Las-Vegas, il y a deux ans, faisait figure de belle surprise dans la carrière de Mike Figgis. Ce long métrage sur une passion destructrice lui avait valu quatre nominations aux oscars et la précieuse statuette pour Nicolas Cage. Cette fois, c’est au tour de Wesley Snipes d’être récompensé puisqu’il y a quelques jours le festival de Venise lui a remis la coupe Volpi du meilleur acteur. Surprenant, vu sa prestation peu crédible, l’acteur (tout comme Nastassja Kinski) semble parfois mal à l’aise dans les situations qu’affronte son personnage. Seul Robert Downey Jr, drôle et bouleversant, tire brillamment son épingle du jeu dans le rôle de Charlie, le copain mourant.
Enième variation sur les affres de l’adultère, Pour la nuit aligne trop de clichés pour nous passionner réellement. Si le film se laisse néanmoins voir, il manque cruellement de sobriété dans sa réalisation, certes virtuose mais trop tape-à-l’oeil pour le sujet.
Réalisateur, scénariste, coproducteur, Figgis est également son propre acteur et le compositeur d’une partie de la B.O. (il y joue même de la trompette, c’est dire !). Bref, à l’image de son film, il en fait peut-être tout simplement un peu trop, juste un peu…