Ellie Arroway, jeune et brillante astronome, passe son temps avec une petite équipe de chercheurs à guetter un signe de vie extraterrestre. Après quatre années de vaines recherches, son attente est enfin récompensée quand elle capte un message sonore qui, après décryptage, lui indique comment entrer en contact avec cette intelligence venue d’ailleurs. Cet événement historique salué à travers le monde entier suscite les réactions les plus diverses dans les milieux politiques, militaires et religieux.
Avec Contact, pas de « yak-yak » façon Mars attacks ! ni même de police parallèle à la manière des Men in black. Nous ne sommes pas là pour rigoler, du sérieux, rien que du sérieux au programme… On a connu Robert Zemeckis moins terre-à-terre (un comble pour un film censé nous faire décoller !) avec Roger Rabbit ou même Retour vers le futur. Son adaptation d’un roman de Carl Sagan (vulgarisateur scientifique décédé durant le tournage) manque singulièrement de mordant. Malgré un scénario riche et intéressant, le film semble ne jamais vouloir démarrer – il dure deux longues heures et demie. La deuxième partie lorgne du côté des Rencontres du 3ème type avant de verser dans le kitsch ultime d’une pseudo métaphore mystique… Ah ! Jodie perdue dans l’espace-temps sur une plage digne des plus grands clubs de vacances, et devisant gaiement avec le fantôme de son père…
Visiblement, Zemeckis ne s’est toujours pas remis de l’aventure Forrest Gump, dont on retrouve ici les tics cinématographiques (notamment sa manière de filmer les foules). Tout ça fait que, malgré le talent de Jodie Foster, le contact s’établit trop rarement avec le spectateur. Le film a peut-être aussi le tort – mais ça n’excuse pas tout – de se présenter avec une longueur de retard dans l’invasion cinématographique extraterrestre de ces derniers mois.